ARTICLES
L’apôtre Paul a dit cela aux Corinthiens. Avait-il raison d’avoir si peur, lui qui avait loué le Seigneur pour tout ce qu’Il leur a donné et promis (1 Co 1,4-9) ? Paul qui enseignait que rien ne peut nous séparer de Dieu (Rm8,37-39), pouvait-il craindre qu’ils aient cru en vain ? (1 Co 15,1-2)
Il explique sa peur : si le diable a réussi à séduire Eve, une « paradisienne », pourquoi ne pourrait-il pas le faire aussi avec les Corinthiens? De quelle manière a-t-il corrompu les pensées d’Eve ? (2 Co 11,3) En lui disant une demi-vérité : « vous ne mourrez pas » et en semant le doute dans son cœur : « Dieu a-t-il réellement dit ? » Il interprète la parole de Dieu en l’adaptant aux désirs des hommes.
De même qu’Adam et Eve étaient en communion avec leur Créateur, de même les Corinthiens étaient en communion avec Dieu par le Saint-Esprit.
Paul donne trois raisons de sa peur, concernant celui qu’ils seraient capables de suivre, le premier venu :
- qui leur apporterait un autre Jésus que celui que Paul leur a prêché, un Jésus obligé de les guérir, bénir et de leur donner ce qu’ils demandent,
- qui leur transmettrait un autre esprit que celui qu’ils avaient reçu, un esprit qui ne conduit pas dans toute la vérité, un esprit obligé de leur donner les dons qu’ils veulent,
- qui les inciterait à suivre un autre évangile que celui qu’ils ont accueilli, un évangile avec des demi-vérités, infiltré par des doctrines de démons, qui n’est plus « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1,16).
Quelqu’un a dit que le diable arriverait à vendre des
frigos aux esquimaux ! Il a réussi à vendre à Eve ce dont elle n’avait pas besoin, car au paradis, elle avait tout, dans la dépendance et la communion avec Dieu. Encore aujourd’hui, il est cet habile vendeur des plaisirs de la chair et du monde. Paul avait raison d’avoir peur pour ses églises. Il savait de quoi était faite sa vieille nature. Mais comment faire alors pour ne pas être séduit ?
C’est Jésus, qui nous a rachetés sur la croix, de cette vaine manière de vivre. C’est en Lui et uniquement en Lui que nous pouvons vivre en nouveauté de vie (2 Co 5,17).
Dieu veut être tout pour nous et tout nous donner, tout ce qu’il a préparé d’avance, mais avec Jésus, seulement avec Jésus (Rm 8,32). Sans Jésus, nous n’avons rien et nous ne sommes rien pour Dieu (Mt 7,23).
Dieu ne donne pas seulement tout mais «tout pleinement ». En Jésus habite toute la plénitude de la divinité (Col 2,9-10). Etre en Jésus, avoir Jésus, c’est la vie (1 Jn 5,11-12). Une vie dans le repos de Dieu, dans la paix et la joie de Jésus. Alors nous n’avons plus besoin d’écouter le malin ni de lutter contre lui avec nos propres moyens. La victoire et le salut se trouvent en Jésus (2 Ti 2,10). Plus besoin d’écouter les fake-news du monde, ni celles que le menteur fait circuler parmi les chrétiens.
Mais tous les jours, nous pouvons nous réjouir de notre salut et de notre communion avec notre sauveur, et en témoigner à ceux qui nous entourent, ainsi qu’à ceux à qui le diable a déjà vendu un autre Jésus, un autre esprit, un autre évangile (Jc 5,19-20).