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À Pâques nous nous rappelions que nous sommes morts avec Jésus-Christ, qu’il a pris avec lui notre vieille nature sur la croix et que nous sommes ressuscités avec lui pour être en lui une créature nouvelle (2 Co 5,17). C’est par le Saint-Esprit que nous sommes nés de nouveau par la puissance divine, celle qui a créé l’univers et la vie.
Cette puissance-là, nous en avons besoin tous les jours et constamment. Paul prie pour les Ephésiens afin que Dieu illumine les yeux de leur cœur, pour qu’ils sachent et comprennent... quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons, puissance qu’il a mise en action dans le Christ en le ressuscitant d’entre les morts (Ep 1,16-20). Paul prie aussi pour qu’ils soient puissamment fortifiés par l’Esprit dans l’homme intérieur (Ep 3,16) et les responsabilise pour qu’ils puisent eux-mêmes dans cette puissance de résurrection : Fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute-puissante (Ep 6,10).
Faibles, nous le sommes tous, mais le rester, c’est négliger les dons de Dieu. Pierre dit que : la puissance de Dieu nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété (2 Pi 1,3). C’est de notre responsabilité de nous fortifier dans le Seigneur pour avoir une vie qui le glorifie ainsi qu’une piété non légaliste et sans hypocrisie.
Paul avait le désir que la puissance de Dieu repose sur lui (2 Co 12,9). Le Seigneur lui a expliqué que sa puissance s’accomplit dans la faiblesse. Alors Paul s’est
fait faible. Il est prêt à vivre dans les faiblesses, les outrages, les privations, les persécutions et les angoisses pour Christ, ainsi qu’avec cette écharde qui l’affaiblit dans sa chair. Il ne se révolte pas, il ne cherche plus à dominer, maîtriser la situation. Il est d’accord d’accepter ce que la grâce de Dieu lui donne. Il se rend entièrement dépendant de Jésus-Christ. Il renonce à tout ce qui pourrait rendre fort le vieil homme.
Par nature, nous sommes très forts en connaissance biblique mais très faibles pour la mettre en pratique, forts pour parler mais faibles pour prier, forts pour blesser mais faibles pour demander pardon, forts pour haïr, faibles pour aimer, forts pour faire notre volonté mais faibles pour faire celle de Dieu.
À la Pentecôte, nous pouvons nous rappeler, non seulement que le Saint-Esprit a été envoyé, mais que Dieu veut que nous soyons remplis de son Esprit et de sa puissance.
Quand nous voyons nos manquements, nos mauvais choix, notre incrédulité ou notre peu de fruits, nous pouvons être découragés. Nous ne pouvons nous changer nous-mêmes, nous améliorer par nos raisonnements. Mais nous pouvons nous confier en celui qui est tout-puissant et qui peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons, pensons, imaginons (Ep 3,20-21). Il peut transformer le cœur dur en cœur de chair (Ez 36,26), le désert en une terre fertile (Es 35,1), la mort en vie (Jn 5,24)...
À lui la gloire !