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La nature principale de Dieu est d’aimer. Pour partager cet amour, il a créé l’homme.
Son amour ne s’est pas arrêté à la chute de l’homme en Eden. Il est allé si loin qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse point... (Jn 3,16).
Tous ceux qui se confient en lui (les siens) seront aimés jusqu’au bout (Jn 13,1).
Si nous faisons partie de ses bien-aimés, c’est qu’il nous a aimés le premier. Que nous demande le Seigneur en retour ? De l’aimer de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force (Mc 12,33).
Comment aimons-nous Dieu ? Tant qu’il nous bénit et donne ce que notre cœur désire, nous proclamons son amour. Sinon nous en doutons. Notre amour pour Dieu et pour les autres est encore trop souvent égoïste et basé sur notre bien-être et nos sautes d’humeur.
En réalité, sommes-nous capables d’aimer d’un amour désintéressé et comme Jésus nous commande : «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13,34) ?
Il a aimé les siens en vue de leur salut et de leur vie éternelle avec lui, donc aimer les autres comme lui nous aime, c’est les aimer avant tout pour le salut et leur vie avec Dieu. Trop souvent, nous voyons l’autre comme rival, rabat-joie, au lieu de penser à son bien spirituel. Nous préférons parfois cultiver des amitiés charnelles et peu stables, au lieu de préserver l’amour fraternel préoccupé du progrès spirituel dans la foi de l’autre.
Le Seigneur ne savait-il pas que nous sommes incapables d’aimer comme lui ? Bien sûr que si. C’est pour cela qu’il a versé par le Saint-Esprit son amour dans nos cœurs (Rm 5,5). Quand il nous demande quelque chose, il nous donne la capacité de le faire (2 Co 3,5). Son amour ne nous laisse pas inactifs. Il nous étreint, nous presse pour faire quoi ? Ne plus vivre pour nous-même et pouvoir aimer comme lui a aimé (2 Co 5,14-15).
Se laisser aimer par l’amour de Dieu n’est pas une question de bons sentiments mais de volonté, sinon nous sommes constamment découragés de ce que le Seigneur nous fait passer par des épreuves et des corrections (Hb 12,5-8). En connaissant mieux Dieu et son amour, nous aurons l’assurance que «toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8,28) ou de ceux qui se laissent aimer par lui.
L’amour de Dieu est si large, long, profond et haut (Ep 3,18) que personne, ni rien ne peut nous séparer de lui (Rm 8,39). Lui seul peut nous amener à faire ce qui nous est impossible : être patient, serviable, humble, vrai, désintéressé, paisible et capable de pardonner tout, croire tout, espérer tout... (1 Co 13,4-8).
Pour que nous ne négligions pas un tel amour, Jésus nous donne le commandement de demeurer dans son amour (Jn 15,9).
Aimer est un acte de volonté. Voulons-nous obéir à la parole du Seigneur ?