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Jésus demande à ceux qui veulent le suivre de renoncer d’abord à eux-mêmes et de s’engager à porter leur croix (Mt 16,24). Renoncer à quoi par exemple ? À vouloir faire des choses que seul Dieu peut faire. Voyons quelques exemples : - Quand quelqu’un nous a blessé ou offensé, nous avons aussitôt envie de lui dire les quatre vérités et de le rapporter à d’autres. Mais si nous voulons qu’il progresse dans la foi, que devons-nous faire premièrement ? Rester dans l’amour envers notre prochain. Pour le reste, le Seigneur le fera. Lui seul peut transformer un cœur humain. - Quand nous voulons exhorter quelqu’un, enlever la paille de son œil, nous faisons bien. Par nature, nous avons un discernement aiguisé pour voir les fautes des autres. Jésus nous conseille d’enlever d’abord la poutre qui est dans notre œil, car elle nous empêche de voir nos propres défauts et nous rend incapable de savoir comment il faut s’y prendre pour ôter la paille de l’œil de notre frère (Mt 7,5). Jésus travaille toujours sur 2 niveaux : dans mon cœur et dans le cœur de l’autre. - Quand une épouse désire être aimée davantage, que doit-elle faire d’abord ? Respecter son mari. Et quand un mari désire que sa femme se soumette davantage, que doit-il faire premièrement ? L’aimer comme Christ a aimé l’Eglise (Ep 5,22-25). Nous voulons changer l’autre par nos réprimandes, mais nous oublions notre première tâche : laisser le Seigneur faire son œuvre dans notre cœur. Si nous ne voulons pas être hypocrites, il faut renoncer à vouloir paraître pieux et obéissant à Dieu, et faire abstraction de notre propre sagesse et de notre force. Puis venir au Seigneur pour qu’il fasse ce que lui seul peut faire : le ménage dans notre cœur. Renoncer à soi-même, qu’est-ce que cela veut dire ? Chercher premièrement son royaume et sa justice (Mt6,32-33). Pour le reste, le Seigneur s’occupera. Souvent, nous nous épuisons encore à courir pour satisfaire nos passions. Nous n’arrivons pas encore à faire entièrement confiance au Père Céleste qui sait parfaitement ce dont nous avons vraiment besoin et qui est fidèle à ses promesses. Nous pouvons renoncer à nous-mêmes, non parce que nous avons tout compris ou que nous sommes très spirituels, mais parce que Jésus a emmené notre vieille nature indomptable sur la croix. C’est sa victoire seule qui triomphe de notre moi et du monde, c’est pourquoi nous sommes invités à marcher par la foi dans son œuvre. C’est à cause de cela aussi que nous pouvons porter notre croix et accepter avec reconnaissance toutes les épreuves et corrections du Seigneur, sachant que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu (Hb 12,7-12 ; Rm 8,28). Alors redressons avec joie nos mains abattues et nos genoux paralysés.